John Doe

Comme des brebis parmi les loups

Dans l’âge du subjectivisme quasiment totalitaire, il est difficile de convaincre les gens que le mal existe et qu’il prend souvent forme humaine. Fatiguée des tragédies quotidiennes qui découlent d’une telle idéologie, j’aimerais rappeler quelques faits de psychologie humaine pour lutter contre cette naïveté mortifère ambiante.

Pour faire cela, tout d’abord une petite leçon de psychologie différentielle (a.k.a. la Science): nous ne sommes pas tous égaux. Nous pouvons par exemple objectivement classer les gens selon leur QI et leur personnalité. Les deux tests classiques qu’on utilise pour mesurer ces valeurs – le WAIS pour le QI et le NEO PI-R pour la personnalité – sont parmi les tests les plus valides en psychologie. Arrêtons-nous un instant sur deux dimensions mesurées dans le NEO PI-R. La dimension de lAgréabilité indique si une personne est plutôt altruiste, charitable, empathique et coopérative ou plutôt égoïste et antisociale. Parmi ces traits, l’empathie est d’une importance colossale pour la vie en société. De nombreuses recherches sont faites à son sujet, notamment sur ses liens avec la neurobiologie. Une autre dimension de personnalité est la Conscienciosité, qui mesure à quel point un individu a le sens du devoir, s’il est travailleur et discipliné. Les personnes avec un score faible en Conscienciosité sont plus susceptibles à montrer des comportements antisociaux et criminels, surtout en combinaison avec une faible Agréabilité.

Parmi ces gens très antisociaux, il y a ceux qui ont un haut QI et ceux qui ont un bas QI. Méfions-nous des deux. Pour les premiers, nous sommes tout simplement du bétail, des pions à placer pour arriver à leur fin. Les deuxièmes sont dangereux à cause de leur impulsivité et leur immunité contre les leçons de morale, ce qui les rend incontrôlables.

L’intelligence suit une distribution normale

Pourquoi avoir expliqué tout cela? Pour faire comprendre aux gentils que la gentillesse et l’intelligence ne sont pas la norme, mais des traits de personnalité que tout le monde ne possède pas au même niveau qu’eux. Chers gentils, même si vous ne feriez jamais du mal à quelqu’un, il y a des gens qui en sont parfaitement capables. Vous culpabilisez parce que vous n’avez pas donné de l’argent au gitan obèse à la sortie de la Migros? Sachez qu’il existe des gens qui sont capables de vous tuer juste parce que ça les amuse.

Je ne vous demande pas de vivre dans la peur, mais de commencer par vous respecter. Arrêtez d’aider des gens qui veulent votre destruction. Arrêtez de leur parler, d’essayer d’établir des liens ou une compréhension mutuelle: ça ne marchera pas. Vous êtes le petit lapin qui essaie d’expliquer au lion que manger de la viande ce n’est pas très sympa. Ces gens n’ont pas la capacité morale et/ou intellectuelle de vous comprendre.

Nous avons jusqu’à présent parlé d’individus, mais il est important de noter que ces différences psychologiques se trouvent aussi plus vaguement au niveau culturel. Dans certaines cultures, mentir, tromper ou arnaquer n’est pas mauvais en soi, mais un signe d’intelligence ou de réussite, tant que c’est dirigé envers les bonnes personnes. Rappelons aussi que le rapport à la violence et à l’altérité n’est pas du tout le même selon le contexte social.

En même temps, d’autres cultures existent qui pratiquent un altruisme suicidaire. Bien que l’agréabilité soit une valeur importante pour elles, elles refusent de punir les comportements qui violent cette norme. Ces cultures autoflagellatrices mettent même en place des corps de métiers entiers payés pour aider (entre autres) les gens antisociaux, notamment en leur donnant plus d’argent, tels que certains travailleurs sociaux, ou de leur trouver des excuses, tels que les journalistes. (Car c’est évidemment par manque d’argent qu’on tabasse quelqu’un pour une cigarette refusée). Et on s’étonne collectivement de l’augmentation des dites « violences gratuites ». Ça doit être une conséquence de la crise économique, se disent les naïfs.

Je vous propose une théorie qui explique non seulement les violences gratuites, mais également la misère économique: des gens antisociaux en roue libre, que toute société moralement intacte neutraliserait, mais qui, dans notre climat de naïveté, d’apathie et de subjectivisme prolifèrent comme la moisissure dans l’humidité.

Oui, les gens mauvais existeront toujours. Et oui, souvent ils sont mauvais parce qu’ils ont eu une enfance difficile. Mais cela doit-il nous empêcher de condamner le mal au lieu de le banaliser, de le punir au lieu de le financer, de lutter contre lui au lieu de le glorifier?

Neutralisons ces personnes non seulement parce qu’elles sont potentiellement dangereuses, mais parce qu’elles parasitent et pourrissent la société dans lesquels nos enfants sont censés grandir. Cela commence par la désacralisation du subjectivisme et de l’égalité.

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