Privilégier l’agriculture locale aux produits importés devrait être une évidence pour tout droitard qui se respecte, tant bien par patriotisme que par conscience écologique. Malheureusement aujourd’hui, se contenter de sélectionner des produits régionaux dans les magasins de grande distribution ne rend qu’à moitié service à nos agriculteurs.

La Fédération romande des consommateurs (FRC) a mené récemment une enquête pendant une année, en convaincant les producteurs de leur confier leurs coûts de production et leur prix de ventes, afin de les comparer avec les prix affichés dans les rayons de Coop et de Migros.

Ainsi, pour un concombre vendu 1,70 francs, la marge nette du producteur ne dépasse que légèrement le pourcent, soit environ 2 centimes, alors que la part du distributeur tourne autour des 30%.

On apprend dans l’étude que les producteurs suisses doivent négocier âprement leurs prix dans un marché qui se veut aussi ouvert qu’une frontière française. Ils n’ont souvent pas d’autre choix, pour pouvoir écouler leurs marchandises et concurrencer les légumes importés, que de diminuer drastiquement leurs marges et parfois même de vendre à perte. Et lorsque les prix payés aux producteurs sont au plus haut, ils sont répercutés par les distributeurs sur les consommateurs. Dans ce système vicieux, seul les distributeurs sont les grands gagnants.

Ce mème ne fait bien évidemment référence à aucune communauté en particulier

Une autre aberration qui frappe les agriculteurs de plein fouet dans notre pays: le prix du lait. En effet, pour couvrir les coûts de production, le litre de lait devrait être vendu aux alentours de 98 cts/litres. Or, lorsqu’il est vendu aux grandes distributions, celui-ci ne rapporte en moyenne que 55 à 65 centimes au producteur.

Afin de venir en aide aux exploitations laitières, une coopérative baptisée «Lait équitable» a été fondée. Celle-ci permet aux producteurs engagés de toucher ce franc symbolique par litre de lait, au prix d’une brique vendue légèrement plus chère qu’en grande surface. Les vampires de la distribution, Coop et Migros, ont refusé catégoriquement la vente de ce produit dans leurs rayons.

Pendant que certains se frottent les mains, le nombre d’exploitations laitières diminue chaque année en Suisse

Tout ce système est d’autant plus exécrable que les produits importés sont souvent bien meilleur marché que les produits suisses. C’est donc la double peine pour nos agriculteurs. Les gens au revenu modeste se voient contraints de consommer des produits venus de l’étrangers, et quand bien-même ils font l’effort de payer plus cher pour soutenir les producteurs locaux, les marges de ces derniers se voient totalement aspirées par les démons oranges de la distribution.

La seule solution afin de lutter contre ces injustices semble être la suppression de la filière de distribution, à savoir se fournir directement chez le producteur, ou dans les marchés. Que ce soit pour de la viande, des oeufs, du lait ou des légumes, tout peut s’acquérir facilement à proximité de chez soi. Afin de vous aider et de vous encourager à agir dans ce sens, je vous met à disposition ci-dessous quelques liens utiles qui vous permettront de repérer les producteurs de votre région.

Lait équitable:

https://www.faireswiss.ch/fr

Producteurs:

https://app.mon-producteur.ch/

https://www.marchepaysan.ch/

https://www.nomark.ch/

https://www.paysanssuisses.ch/la-vie-a-la-ferme/bienvenue-a-la-ferme/a-la-ferme/