Tout le monde se souvenait des incidents qui ont émaillé la rencontre entre la Suisse et la Serbie lors de la Coupe du Monde 2018. En signe de provocation, nos deux joueurs d’origine albano-kosovarde, Shaqiri et Xhaka, avaient mimé l’aigle bicéphale albanais de leurs mains devant les supporters serbes. Un geste stupide qui n’a eu pour effet que de mêler indirectement notre pays à un conflit dont il se moque, et nous a fait nous demander si ces buts avaient été inscrits pour le compte de l’Albanie plutôt que de celui de la Suisse. Nous attendions donc de nos deux aiglons qu’ils fussent irréprochables avant la rencontre de vendredi.

Même dans le privé, notre capitaine n’hésite pas à montrer tout l’amour qu’il porte au maillot rouge à croix blanche

C’était sans compter le sang-froid admirable de notre capitaine, qu’on sent souvent un brin nostalgique de ne pas porter le maillot rouge à l’aigle noir. En effet, ce chère Granit n’a pas pu s’empêcher de provoquer le banc serbe durant la partie.

Il a également célébré la victoire en enfilant le maillot de son coéquipier Adon Jashari. Un geste qui semblerait être une autre provocation, faisant référence à Adem Jashari, l’ un des principaux fondateurs de l’armée de libération du Kosovo.

Des gestes que les éternels défenseurs de cette équipe bien trop multi-culturelle à mon goût, tenteront certainement de minimiser. L’attitude dont ont fait preuve les deux joueurs n’en reste pas moins inadmissible. Lorsqu’on choisit de porter le maillot rouge à croix blanche, on lui doit fidélité et tout particulièrement lorsqu’on est capitaine.

Pour couronner le tout, il a fallu qu’une foule de Shqiptars endiablés déferle dans les villes du pays en s’appropriant la victoire de la Suisse dans le but de provoquer les Serbes. Si certains d’entre eux vous diront que je suis mauvaise langue, qu’ils me justifient l’intérêt de défiler massivement avec des drapeaux albanais, si ce n’est pas en signe de provocation. Pour rappel, les joueurs d’origine albanaise ne représentent que 10% de l’effectif de l’équipe, soit 3 joueurs.

Tirana en plein Lausanne

Inutile de préciser que la nuit de vendredi a débouché sur plusieurs bagarres, avec notamment des groupes d’Albanais qui se sont illustrés en agressant des Serbes sur leur passage.

10 contre 1, comme le veut la coutume

Tout ce théâtre pathétique n’est finalement qu’une énième illustration du grand remplacement que subit notre pays et notre équipe nationale depuis des années.