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La paradoxale Grève du climat

20 janvier 2019, le début d’une nouvelle ère: celle des Grèves du climat. De Lausanne à Zürich, en passant par une dizaine d’autres villes du pays, ces manifestations vont se poursuivre au fil des mois suivants en Suisse et à l’étranger. Lors de cet article, nous tenterons d’appréhender ce phénomène de grève contre… les employeurs du climat?

Focalisons-nous tout d’abord sur les militants de la Grève du climat. La première observation marquante est la diversité des grévistes. En effet, au niveau de l’âge, il y a des jeunes étudiants jusqu’aux retraités. Concentrons-nous sur une génération se distinguant notamment par son altruisme à toute épreuve: les boomers. Née durant la période des Trente Glorieuses, cette dernière participe à la plus rapide et intense phase de développement que l’humanité n’ait jamais connu et ne reconnaitra certainement jamais. Bravant les difficultés économiques du plein emploi, son mode de vie s’érige en véritable modèle de décroissance et aspire toute légitimité à venir manifester afin d’augmenter le prix des énergies à coups de taxes pour les générations futures comme le démontre ce schéma de l’INSEE.

Le vie modeste pendant les Trente Glorieuses

Du côté des plus jeunes, on remarque que le monde étudiant a su se mobiliser dans son ensemble une fois n’est pas coutume. Toutefois, on déplore malencontreusement l’absence de certains groupes sociaux à l’instar des apprentis et des classes populaires ne pouvant pas se permettre de quitter leur travail. Effectivement, les Starbucks ou autres McDonald’s ne serviraient par conséquent plus nos vaillants militants après une rude action dissidente comme le prouve la répression orchestrée à leur égard. Plus particulièrement au gymnase de Beaulieu où la direction envoie des mails aux élèves pour inciter à la grève. Ces rassemblements ont malheureusement davantage l’allure des bourgeois dénoncés par la Grève générale de 1918 que des 250’000 ouvriers mobilisés à cette date.

Le mouvement de la Grève du climat possède des revendications réalistes, dans l’ère du temps et bien entendu aucunement contradictoires. L’une d’entre elles concerne l’abandon du nucléaire à une époque où l’électricité devient un enjeu majeur avec la généralisation de la voiture électrique désirée par nos chers militants et les sanctions contre la Russie. En raison du conflit en Ukraine, l’Europe peut heureusement compter sur son fidèle et loyal allié américain pour l’approvisionner en gaz de schiste, faisant traverser l’Atlantique à ce dernier. Cette opération reste bien entendu anodine d’un point de vue écologique et nettement plus propre que le nucléaire.

Comme le démontre cette pancarte, les manifestants ont des messages clairs à passer pour protéger notre planète. Ce slogan d’une grande finesse pertinent dans ce contexte permet ainsi de faire avancer la cause climatique.

Slogan emprunt d’élégance dénonçant la crise climatique

Enfin, comment aborder ce thème sans évoquer la figure de proue de la lutte, Greta Thunberg? D’un sourire aussi pétillant que celui de Johann Schneider-Ammann, cette jeune Suédoise pousse à l’admiration lorsqu’on étudie son parcours. Effectivement, comme dit l’adage: elle s’est faite toute seule. Il n’y a par conséquent aucun lien de cause à effet entre sa célébrité et ses parents réalisateur et chanteuse professionnelle ou encore l’apparition d’un obscur investisseur et cofondateur du réseau social «We Don’t Have Time», Ingmar Rentzhog. Greta Thunberg n’a bien entendu jamais été mise en avant pour le potentiel qu’elle représenterait afin de véhiculer cette idéologie, car tout politicien lambda à l’instar d’un Daniel Brélaz jouirait de la même émulation.

En résumé, le phénomène des Grèves du climat est l’œuvre de simples citoyens se souciant de l’avenir de notre planète. Ces derniers ne servent en aucun point, malgré eux, l’agenda de l’Etat profond comme le prouvent les immenses manifestations dénonçant l’importation de gaz de schiste américain. Il serait toutefois dénué de sens d’attendre une réponse de la Grève du climat contre ce projet qui n’a absolument rien d’écocide.

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