John Doe

La RTS publie un reportage sur l’extrême droite suisse, puis n’assume pas

Il y a quelques jours, la RTS, via son média Nouvo, dévoilait un court reportage sur les dangers de l’extrême droite radicale en Suisse. Puis à notre grand étonnement, trois jours après sa parution en ligne, la RTS décida de le supprimer de ses réseaux sans en évoquer la raison. Malheureusement pour eux, la rédaction de la Hallebarde, par sa grande vivacité, a eu le temps de visionner et traiter le reportage en question, qui transpirait la malhonnêteté. Pour ceux qui n’auraient donc pas eu la chance de visionner cette bouse pondue par le service public, nous vous l’avons résumée en quelques paragraphes, accompagnés d’un point de vue critique parfaitement neutre et objectif, comme à notre habitude.    

Le reportage était l’oeuvre du journaliste Léo Bachiri Wadimoff. Même si son physique nous le criait déjà, il nous a fallu peu de temps et de recherche pour comprendre de quel côté idéologique de la balance penche l’homme au sourcil soyeux. Afin de démarrer son reportage en terrorisant les foules, ce jeune gauchiste nous rappelle les tueries de masse dont a été victime l’Europe ces dernières années. Il en vient ensuite à parler du groupe suisse le plus actif du moment: Junge Tat. Faire l’amalgame entre des tueurs de masse psychopathes et un groupe de patriote dont le seul crime est «d’organiser des marches en montagne» est digne de la couardise habituelle de cette émission pour les semi-boomers.

Ce cher Léo ferait-il une fixette ?

Le seul acte de violence impliquant les membres du Junge Tat est une bagarre avec des antifas lors d’une manifestation contre les restrictions sanitaires à Zürich, en février dernier. À nouveau, on ne vous dit pas tout. Ce jour-là, les antifascistes ont envahi la ville de Zürich afin de bloquer la manifestation pacifique contre les mesures sanitaires et d’en découdre avec les membres de Junge Tat qui s’y étaient rendus. Les 2’000 crasseux présents ont passé la journée à caillasser et affronter les forces de l’ordre, saccageant terrasses et restaurants sur leur passage.

Les antifas lors de la manifestation à Zürich

Vient ensuite la partie la plus insupportable du reportage, à savoir l’intervention du Dr. Damir Skenderovic, spécialiste de l’extrême droite dont les paroles sont souvent aussi pertinentes que celles d’un socialiste parlant de prolétariat. Ce vieux boomer ira même jusqu’à jeter des fleurs aux antifas pour leur travail de recherche et documentation sur les groupes de droite.

Damir qui nous explique que l’extrême droite est d’extrême droite

Le journaliste Léo Bachiri Wadimoff fera ensuite ouvertement l’éloge d’un site d’ultra gauche qui pratique l’abjecte et illégale publication sur le net des identités et coordonnées de leurs opposants politiques, ainsi qu’un autre site du même acabit qui est poursuivi judiciairement par plusieurs villes romandes pour avoir revendiqué des déprédations de biens publiques selon la RTS elle même. C’est le gauchiste qui se mord la queue.

Nous tenons à préciser à notre confrère Léo que ce n’est pas jojo de soutenir un collectif qui pourrait être considéré comme une organisation terroriste, d’autant que le code pénal condamne un peu ceci.

Définition du terrorisme selon le département fédéral des affaires étrangères:

« Même s’il n’existe aucune définition internationalement reconnue du terrorisme, une conception générale de ce qu’il faut entendre par acte terroriste semble se dégager. Il s’agit d’une attaque intentionnelle contre des civils ou des biens civils visant à intimider une population ou à contraindre un État ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte ».

Nous soupçonnons ce passage d’être la cause de la suppression de la vidéo. Malheureusement pour Léo nous n’avons pas eu le temps d’enregistrer le passage incriminé. Nous aurions été ravis de lui permettre de le libérer de sa condition actuelle en enlaçant le tant fantasmé chômage, rêve inassouvi de tout journaliste.

Puisque le petit Léo n’a cessé de citer le Service de Renseignement de la Confédération (SRC), chargé de la surveillance des extrémistes, pour appuyer ses dires, nous nous sommes penché sur leur dernier rapport. Voilà ce qu’il en ressort:

Extrémisme de droite

En 2021, les activités motivées par l’extrémisme de droite violent ont surtout pris la forme de manifestations, de rencontres, de petits concerts, d’excursions et d’actions de placardage. La majorité de ces activités se sont déroulées sans violence. Lors de deux des trois incidents violents susmentionnés, les participants issus des milieux d’extrême droite auraient eu recours à la violence pour repousser une attaque.

Extrémisme de gauche

Les extrémistes de gauche violents ont en particulier abordé les thèmes de l’anticapitalisme, de l’antifascisme et la question kurde. Le comportement des extrémistes de gauche violents est resté comparable à ce que le SRC a pu observer au cours des années précédentes. Ces milieux organisent des manifestations et commettent des dégâts matériels (jet de peinture ou vitrines brisées) et provoquent des incendies intentionnels. Ils ont également recours à des dispositifs explosifs ou incendiaires non conventionnels ainsi qu’à la violence physique. Les attaques physiques ont en particulier visé des personnes considérées comme appartenant à l’extrême droite ou les forces de sécurité dans le cadre de manifestations.

Service de Renseignement de la Confédération

En 2021, c’est donc 81 actes violents qui impliquent des extrémistes de gauche face à trois impliquant des extrémistes de droite. Plus drôle encore, les actes impliquants des extrémistes de droite seraient surtout uniquement de l’autodéfense face à des attaques. On se fout vraiment de notre gueule. Nous espérons que la RTS, face à ce manque cruel de professionnalisme et d’objectivité, saura rebondir sur cette affaire pour le moins embarrassante et nous offrir un reportage digne de ce nom sur les dangers et les violences de l’extrême gauche.

Le prix Pulitzer attendra

Winkelried & Le Médisant

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