C’est le genre d’information qui m’émoustille. Nous avions déjà eu droit à un cadeau divin juste avant Noël et voilà que la bénédiction se poursuit en cette année 2023, du moins sur le plan médiatique.
Le directeur général de la SSR Gilles Marchand lance le combat contre l’initiative populaire « 200 francs, ça suffit » qui veut réduire le montant de la redevance. Si le texte est approuvé, la surface et le budget de la SSR seraient divisés par deux, alerte-t-il.
Les élites médiatiques ont un problème existentiel avec tout ce qui se rapporte un tant soit peu à la notion de «populaire». Des furoncles pustuleux jaillissent de partout sur leur mine grisâtre ravagée par les quantités astronomiques de c… café qu’ils s’envoient.
« Il y aurait aussi des pertes d’emplois très importantes », prévient-il samedi dans une interview accordée au Temps.
Il est dans l’intérêt primordial du peuple que des journalistes aussi médiocres soient mis au chômage avant d’être envoyés dans des champs effectuer du travail manuel afin de tenter de les rediriger sur le droit chemin.
Lancée l’année dernière par l’UDC, l’Union suisse des arts et métiers (USAM) et les Jeunes PLR, l’initiative veut abaisser la redevance Serafe de la radio et de la télévision de 335 à 200 francs par an.
Salauds de droite, encore eux… il est à noter que les Jeunes PLR tentent de se racheter une virginité populiste. Ces jeunes cadres dynamiques portent déjà un costume Hugo Boss, ils ne sont dorénavant plus très loin de chausser des bottes qui font du bruit et d’arborer une casquette militaire.
Si le texte se veut moins total que l’initiative « No Billag », nettement rejetée en 2018, il s’avère quand même « brutal et radical », avance Gilles Marchand. En cas de oui, la SSR verrait son budget divisé par deux. Celui-ci tomberait dans une fourchette de 700 à 750 millions.
Nous devons nous inspirer de la gauche militante pour les droits homosexuels avec la tactique du saucissonnage: parvenir à un objectif par étape, en l’occurrence réduire à néant le budget du service public de propagande et de les voir tous quitter leurs bureaux en chialant toutes les larmes de leur corps, un carton puant le renfermé à la main.
Pour tourner, le groupe se verrait donc obligé de sacrifier l’un de ses deux sites romands situés à Genève et Lausanne. Et les programmes, notamment sportifs, musicaux et de fiction, seraient fortement limités.
La perspective de ne plus me voir proposer les programmes culturels de la RTS, faute de moyens, suscite chez moi autant d’émotion que les informations à sensation distillées par le Temps.
Rendez-vous donc sur le site www.initiative-ssr.ch pour apporter votre signature à cette initiative de salut public.