John Doe

Les boomers increvables détiennent 40% du parc immobilier suisse selon Crédit Suisse

Sans vouloir passer pour plus socialiste que je ne le suis, c’est une situation tout de même un peu trop inégale à mon goût.

Lematin.ch

Vous rêvez d’accéder à la propriété mais vous ne trouvez aucun bien à acquérir? Patience! Des milliers de logements vont se libérer d’ici à 2045, révèle «Blick» mardi qui dévoile en exclusivité des chiffres de Credit Suisse. Il s’agit pour la plupart des maisons actuellement occupées par les baby-boomers, soit les personnes nées entre 1946 et 1964.

Vous êtes un trentenaire qui préférerait payer des intérêts hypothécaires plutôt que de verser des milliers de francs chaque année à un boomer propriétaire? Rassurez-vous, cette perspective vous sera permise d’ici votre cinquantaine, en plein dans la fleur de l’âge! Si vous estimez que ça fait un peu loin, vous êtes impatient.

Or cette génération va bientôt arriver à la retraite. Et c’est celle qui possède le plus de biens. Selon Credit Suisse, 40% de tous les appartements et villas du pays lui appartiennent. Autant de logements qui arriveront donc prochainement sur le marché.  «Car l’expérience montre qu’à partir d’un certain âge, les maisons individuelles deviennent un fardeau», explique Fredy Hasenmaile, expert immobilier à Credit Suisse. Sans parler de la santé qui se dégrade parfois. Du coup, les retraités décident de vendre.

Quand Schwab nous expliquait qu’à l’horizon 2030 nous ne possèderions plus rien et serions heureux, il ne parlait visiblement pas des vieux.

Selon l’étude, quelque 419’000 logements vont ainsi être libérés d’ici à 2045. «Ce qui permettra de détendre la situation sur le marché de l’immobilier», estime Fredy Hasenmaile. Mais pas complètement. Il faudra en effet voir combien de biens seront effectivement mis en vente. Car, selon une enquête de la Banque Cantonale de Zurich, un logement sur deux reste au sein de la famille.

Qu’étiez-vous en train de vous imaginer, vous qui étiez prêt à être patient? Il semblerait qu’en plus du privilège générationnel, celui de classe risque également de freiner votre projet d’émancipation immobilière.

En effet, les héritiers décident souvent de conserver le bien familial. Il faut dire qu’actuellement les jeunes n’ont la plupart du temps pas d’autre choix que de faire appel au soutien financier de leurs parents pour acheter une maison. Alors s’ils héritent d’un bien, ils préfèrent le conserver !

Cette perspective est donc effectivement compromise. Sur un seul article, Tamedia nous a vendu du rêve en différé pour le détruire à mesure de sa lecture. Les milliardaires zurichois rigolent à s’en taper le cul par terre en pensant à tous ces éternels locataires qui ne sortiront jamais de cette situation de dépendance.

Pour en savoir plus sur cette famille qui influence négativement votre quotidien et plus largement sur le spectre de l’information en Suisse, nous vous invitons à lire cet article : Le paysage médiatique suisse, une blague démocratique

Bref, soyons heureux de ne rien posséder.

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