Nous avons beaucoup à apprendre de nos compatriotes d’Europe centrale.
C’est à une véritable démonstration de force que s’est livrée samedi l’opposition tchèque: 70’000 personnes, selon la police, ont envahi l’emblématique place Venceslas, au cœur de Prague, pour une manifestation sous le slogan «La République tchèque d’abord».
Unis pour l’occasion, des sympathisants du Parti communiste et de l’extrême droite ont principalement dénoncé l’inaction du gouvernement face à l’inflation tirée par la hausse des prix de l’énergie, mais aussi la priorité donnée à la guerre en Ukraine. «Le meilleur pour les Ukrainiens et deux pulls pour nous!» pouvait-on lire sur une banderole suggérant que la population ne pourrait pas payer son chauffage cet hiver.
L’alliance des extrêmes est l’élément déclencheur de crises de diarrhée aiguë chez les élites dirigeantes. Les Tchèques ont réussi à passer par-dessus le piège de la division pour dénoncer la soumission de leur gouvernement aux globalistes. On rêve de cette union chez nous…
La République tchèque a accueilli à ce jour 400’000 réfugiés, dont certains se sont rassemblés dans le centre-ville de Prague au même moment, pour exprimer leur reconnaissance.
La manifestation s’est tenue au lendemain d’un vote de défiance contre le gouvernement de centre-droite de Petr Fiala. Réagissant au succès de la mobilisation, le Premier ministre a estimé que ses organisateurs défendaient les intérêts de Moscou: «Il est clair que la propagande russe et les campagnes de désinformation sont présentes sur notre territoire.»
Selon les dires du Premier ministre tchèque, la banque nationale de son pays est sous contrôle russe. C’est probablement Poutine qui invente un taux d’inflation à 17.5% à fin juillet.
Qu’importe, vous serez qualifiés «d’agent du Kremlin» si vous faites remarquer que retourner à un niveau de vie moyenâgeux tout en mourant de froid n’étaient pas les raisons pour lesquelles vous aviez élu votre gouvernement.
C’est normal aussi, comment ne pas fustiger les traîtres dont le besoin de se chauffer en hiver coïncide de manière très suspecte avec les intérêts financiers de Moscou?
En Hongrie voisine, le maintien de l’approvisionnement énergétique a été un puissant facteur de victoire du Premier ministre Viktor Orban, réputé proche de Moscou.
Orban est surtout réputé proche des intérêts de son peuple, raison pour laquelle il a été largement réélu. Pendant ce temps-là, en Suisse, on nous menace de nous jeter en prison si la température de notre chauffage dépasse la barre fatidique des 19 degrés.
Mais rassurez-vous, nous vivons en démocratie, dans le monde libre.
Nous voulons un Orban suisse.