S’il y a bien un sujet qui transforme un bourgeois démocrate en national-socialiste fanatique, c’est celui des caravanes de la tolérance des Romanos.
Pour empêcher des gens du voyage étrangers de s’installer sur leurs terrains, les communes de Bussigny, Renens et Crissier ont posé des bennes au milieu de la chaussée afin d’entraver la circulation avec des caravanes.
Les choses évoluent positivement chez les banlieusards lausannois.
« Les Bussignolais en ont peut-être un peu ras le bol d’avoir beaucoup de gens du voyage qui ne respectent pas les consignes. L’année passée, on a eu beaucoup de dégâts avec les gens qui se sont installés dans le secteur en Veillon », témoigne un passant dans le 12h45.
En effet, un terrain de Bussigny avait notamment été pollué parce que des tziganes lavaient leurs haillons dans une machine à laver dont l’eau infectée finissait directement dans le sol vandalisé.
Pour la syndique de Bussigny, ces mesures se justifient pleinement. « On est une commune qui accueille des gitans suisses, donc des yéniches, depuis de nombreuses années. Et avec eux on a de bonnes relations. Mais avec les caravanes de gitans qui viennent de France, on a fait de très mauvaises expériences l’année passée« , explique Claudine Wyssa.
Navré d’ajouter un zeste de sel, mais mis à part avec les réfugiés français qui fuient les persécutions du régime républicain, les expériences avec les «français» sont rarement le gage d’une grande réussite.
Le seul site prévu pour accueillir les gens du voyage venus de l’étranger se situe à Rennaz. Ses 42 places sont déjà occupées et il n’est pas question pour l’instant d’en ouvrir d’autres.
Le canton de Vaud sait comment gérer cette communauté. On les entasse au bord de l’autoroute pour profiter des gaz d’échappement dans un espace idyllique du Chablais vaudois.
« A l’heure actuelle, il n’est pas prévu d’ouvrir de nouveaux espaces sur le canton de Vaud. Mais évidemment, j’aborderai cette question avec mes collègues des autres cantons romands. Il est nécessaire d’avoir une meilleure coordination entre les cantons pour faire face à des arrivées de plus en plus importantes sur le territoire romand« , explique le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos dans le 19h30.
Cet élu membre des Verdâtres souhaite ventiler le surplus de cette intelligentsia nomade dans toute la Romandie. Rien d’étonnant nous direz-vous.
Faute de places ailleurs, ces caravanes immatriculées en France ont été accueillies provisoirement sur un parking de Romanel, à côté de Lausanne, au grand dam du propriétaire du restaurant voisin qui témoigne dans 24 Heures. Les occupants des caravanes ne donnent pas suite aux demandes d’interview.
Ce restaurateur a dû commettre un terrible affront pour être puni de la sorte par les élus de la commune de Romanel. Heureusement pour lui, la municipalité de Lausanne culpabilisait beaucoup trop de ne pas accueillir toute cette richesse. Le convoi de la paix a donc été redirigé vers le quartier défavorisé de la Bourdonnette, un lieu abandonné par le Seigneur dans lequel finissent les jeunes qui n’en foutent pas une à l’école. Et ils ont même prévu d’y parasiter jusqu’en novembre prochain.
Selon la police, aucune mesure d’expulsion n’est prévue à ce stade. Mais d’autres barricades ont été érigées à Renens et Crissier.
Vous savez comment ça fonctionne. On commence par des barricades, puis des barbelés pour finir sur des miradors. L’Ouest lausannois emprunte une pente très glissante. C’est triste.