La population de notre pays est invitée le 25 septembre à voter sur l’avenir de l’AVS. En effet, ça fait maintenant plus de 20 ans que les partis bourgeois tentent avec plus ou moins de succès d’assurer la solvabilité de l’AVS en tentant de faire passer des restrictions et des mesures toutes moins sociales les unes que les autres.

Cette fois, la votation est séparée en deux objets. Le premier consiste à augmenter la TVA pour amener plus d’argent dans les caisses et le second à augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans au lieu des 64 ans actuels.

Comme par magie, le plus haut taux d’approbation de cette seconde mesure vient du rang des hommes qui pensent pour la majorité que, je cite : «ces connasses de féministes veulent l’égalité et ben elles ont qu’à assumer maintenant!». Cette réflexion pleine de bon sens, ne prend malheureusement pas compte de l’ensemble du problème.

L’État ne s’arrêtera pas à la retraite des femmes à 65 ans, le but ultime de la droite (et surtout des vampires du PLR) est de faire travailler toute la population pour l’éternité. Mais pas tout de suite non, il ne faudrait quand même pas que nos amis les boomers subissent les conséquences de la fin de l’État providence. L’augmentation de l’âge de la retraite se fera progressivement, pas après pas, jusqu’à atteindre un âge inatteignable pour la majorité des mortels.

Pour résoudre ce problème profond, il faut des solutions radicales et non pas des bricolages menés par une classe d’enfantine. La première chose à faire est de mener une puissante politique de natalité comme celle menée par Orban en Hongrie, et donc indirectement augmenter les allocations familiales pour les seuls suisses.

Ensuite, il faut que la Suisse trouve de nouveaux contributaires, tels que la BNS qui pourrait se permettre de verser quelques milliards de plus dans l’AVS, et qu’elle enclenche une nouvelle politique fiscale, en mettant par exemple en place une taxe de 5 centimes sur toutes les transactions électroniques ce qui rapporterait des dizaines de milliards tout en remettant le paiement comptant à l’ordre du jour.

Plus de la moitié des gens arrivant actuellement à l’âge de la retraite bénéficient en réalité déjà de celle-ci. Un travailleur n’a presque plus aucune chance de trouver un nouvel emploi après 50, donc après 60 ans n’en parlons même pas.

Le PLR se moque totalement de cette réalité puisque ses électeurs, faisant souvent parti de la couche la plus aisée de la population, pourra toujours partir en retraite anticipée pendant que le gars du bâtiment ira se casser le dos à 70 ans sur les chantiers.

Et puis bon, l’actualité ne nous montre-t-elle pas qu’on peut être président des États-Unis sans AUCUN problème de sénilité?