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La stagflation, le salut de l’Occident

Connaissez-vous economiesuisse? Il s’agit de la plus grosse association faîtière qui représente le patronat en Suisse. Quand ces gens avides de pognon vous disent que la situation économique est inquiétante, vous pouvez commencer à faire des provisions:

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La guerre révèle la dépendance de l’Europe par rapport au gaz russe et l’importance de l’Ukraine et de la Russie pour la production mondiale de blé et d’huile de tournesol. On sous-estime encore largement l’importance de ces deux pays sur le marché mondial en tant que fournisseurs de nombreuses autres matières premières. La guerre aggrave les difficultés d’approvisionnement, qui compliquent et renchérissent la production de puces électroniques, de voitures, d’appareils électroniques ou encore de matériaux de construction.

Dans le cadre de la guerre, on entend beaucoup parler de sanctions sur les énergies fossiles russes. Pour la Suisse, la dépendance au gaz n’est pas très importante, contrairement à des pays comme l’Allemagne par exemple. Cependant, une pénurie de blé risque de nous poser des problèmes autrement plus graves.

L’Ukraine et la Russie représentent ensemble moins de 2% du produit intérieur brut (PIB) mondial. On pourrait donc penser que la guerre ne devrait pas avoir d’impact majeur sur la conjoncture mondiale. L’importance de ces deux pays pour l’économie mondiale est toutefois bien plus grande que ne le laissent supposer leur PIB. En effet, l’Ukraine et la Russie sont d’importants exportateurs d’énergie et de denrées alimentaires, mais elles produisent également des produits semi-finis décisifs pour l’industrie.

Toute personne qui souhaite acheter une voiture ou une console de jeu le sait bien: les pénuries et les délais de livraison longs ne sont pas rares, surtout depuis la pandémie de covid au printemps 2020. Ils s’expliquent souvent par la pénurie de semi-conducteurs. On pouvait s’attendre à ce que la situation se détende quelque peu à partir de l’été 2022. Mais l’Ukraine et la Russie, deux pays qui produisent des matériaux importants pour les puces électroniques, sont en état de guerre. Trois matières premières sont essentielles pour les semi-conducteurs. La Russie est l’un des principaux exportateurs de nickel et de palladium. L’Ukraine est le plus grand producteur mondial de néon, un gaz est produit principalement par deux entreprises sises à Marioupol et Odessa. Depuis le début de la guerre, la production est au point mort et les réserves ne suffiront probablement que pour quelques mois. Il n’est pas improbable que la production mondiale de puces électroniques en pâtisse. L’allongement des délais et des hausses de prix semblent inévitables.

La rareté des matières premières nécessaires à la création de cartes électroniques aura un impact direct sur le pouvoir d’achat. Suivant la loi de l’offre et de la demande, les prix des produits qui en contiennent vont prendre l’ascenseur.

Des temps incertains attendent l’industrie des puces électroniques. La Russie et l’Ukraine produisent également d’autres métaux importants utilisés dans l’industrie, tels que le fer, l’acier, l’aluminium, le cuivre, le platine ou le titane. On les trouve dans les voitures et les smartphones, dans les avions, les machines ou dans la construction. De nombreuses matières premières ont déjà vu leur prix augmenter fortement. Le marché du nickel a subi des revers importants, le prix ayant quadruplé en l’espace de quelques heures. Le commerce a dû être interrompu pendant un temps. La volatilité des prix complique la tâche des entreprises industrielles au moment de planifier les activités et de fixer les prix. L’incertitude règne. Volkswagen a ainsi dû stopper la production dans plusieurs usines faute de faisceaux de câbles qui devaient venir d’Ukraine.

Aviez-vous le projet de construire une maison ou de rénover un bien? Préparez-vous à sévèrement casquer. Entre la hausse des taux hypothécaires et l’augmentation des prix des matériaux de construction qui seront évidemment facturées aux clients, la perspective de finir éternel locataire est bien réelle. Ça tombe bien, c’est exactement ce qui s’était décidé au Forum Économique Mondial de Davos.

La propriété, c’est l’extrême-droite

Les difficultés d’approvisionnement et les hausses de prix des matières premières pèsent actuellement sur la conjoncture et entravent le retour à un niveau d’activité soutenu de l’économie mondiale, après la pandémie. L’inflation augmente encore, alors qu’elle est déjà forte. La stagflation menace, c’est-à-dire une faible croissance économique associée à une forte inflation.

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La stagflation est la situation d’une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d’une forte inflation (c’est-à-dire une croissance rapide des prix). Cette situation est souvent accompagnée d’un taux de chômage élevé, contredisant ainsi les conclusions du keynésianisme et de son carré magique de Kaldor.

En d’autres termes, la stagflation est l’un des pires cataclysmes qu’une économie de marché puisse rencontrer. Inflation + chômage est le combo gagnant qui mène à la révolution. Pour éviter d’en arriver à cette situation qui ferait tomber de son piédestal l’oligarchie globaliste, la mise en place d’outils répressifs adéquats pour tuer dans l’œuf toutes tentations révolutionnaires lui est indispensable.

Espérons que le temps joue pour nous et que cette bulle artificielle entretenue par la planche à billets éclate avant que les globalistes ne parviennent à mettre en œuvre leurs plans machiavéliques. Mieux vaut une douloureuse guérison qu’une longue agonie.

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