John Doe

Russie-Ukraine: l’éternel retour de l’Asie

L’Europe est géographiquement une presqu’île de l’Asie.

Ce qui la différencie avant tout de cette immense ensemble de masses de peuples est sa civilisation supérieure construite sur le citoyen, le droit, la noblesse et la foi chrétienne.

L’Asie n’a jamais accepté son infériorité civilisationnelle et cherche périodiquement à ravager et piller les richesses de notre continent. Perses contre grecques, menaces arabos-ottomanes sur les frontières de notre continent durant des siècles et colonnes infernales mongoles rappellent à chaque fois à l’Europe que son mode de vie n’est pas un dû et qu’elle doit être défendu de génération en génération par le fer et le sang.

Au niveau de la pensée, la plus grande différence entre l’asiatique et l’européen est son rapport au citoyen et au pouvoir. Inspiré par les cités grecques et par les universités chrétiennes, l’homme européen ne peut jamais supporter bien longtemps un régime totalitaire régissant tous les domaines de sa vie. Les rois et empereurs européens de notre histoire doivent collaborer avec de nombreux contre-pouvoirs tels que les corporations de métiers, l’Église et les nombreux barons – ducs présents sur ses terres pour maintenir son pouvoir en place. Un dirigeant trop despotique finit en Europe rarement sa vie tranquillement dans son lit.

Tout le contraire des États asiatiques. Ce n’est pas un hasard si des systèmes totalitaires tels que l’islam et le communisme ont pu prospérer sur leurs terres bien plus longtemps et avec bien plus de succès qu’en Europe. Le chef, en Asie, est entouré d’une cours de laquais présents pour appliquer ses ordres sans discuter. Dans les empires asiatiques, l’homme n’est qu’un numéro sans importance. Seule la masse compte. Tout le contraire du citoyen de l’empire romain.

Cette base posée, nous pouvons à présent nous tourner vers la Russie et l’Ukraine. Ces deux pays sont au départ identiques. La Rus’ de Kiev est le premier État historiquement connu au IXème siècle. Ce duché construit par des scandinaves avait tout pour faire parti de la famille européenne et très vite des mariages se firent entre l’ouest et les Russes. L’invasion mongole vint mettre un terme à cette entente. Les mongoles envahirent l’Ukraine et tout le territoire de la Russie actuelle et y établirent des États vassaux.

L’Ukraine, à la lisière de l’empire, pu se libérer plus au moins rapidement de cette dépendance. Ce ne fût pas le cas des duchés russes qui restèrent de nombreuses générations sous pouvoir mongole, copiant leur système politique et leur vision du monde.

L’histoire de la Russie tsariste fût une longue guerre intérieure entre l’esprit asiatique « capitale Moscou » et l’esprit européen « capitale St-Petersburg ». Malgré l’européanisation forcée de Pierre le Grand et de Catherine de Russie, l’esprit asiatique était bien trop présent dans l’âme du peuple russe pour réussir à se débarrasser de la mentalité de serfs qui l’habitait. Cet échec éclata au grand jour lors de l’apparition de la pire insulte contre l’humanité que fût la révolution bolchévique. La masse vainquit à cette occasion définitivement le citoyen.

L’Ukraine, elle, n’a jamais finit de rêver d’Europe. L’économie, les universités, l’art furent dès le départ du jeune empire slave, plus présent sur le territoire ukrainien que sur celui de la Russie. Mais les Russes des steppes, plus féroces et puissants, ramenèrent les Ukrainiens au bercail impérial à chaque fois qu’ils rêvèrent trop haut de liberté.

De nos jours, l’URSS s’est effondrée sous le poids de ses propres erreurs et de nombreux peuples emprisonnés dans la prison russe en profitèrent pour s’échapper. La Russie, trop faible pour réagir, dû attendre la fin des années 90 pour stopper l’hémorragie sous des tapis de bombes en Tchétchénie. Une fois la brèche colmatée, sa politique impérialiste reprit naturellement. Durant des siècles, les popes russes ont expliqué au peuple que Moscou était la troisième Rome (la deuxième étant Constantinople) et les commissaires soviétiques prirent ensuite leur place pour expliquer que la Russie devait apporter la paix au monde grâce à la dictature du prolétariat. L’âme russe est impérialiste et se rêve sauveuse de l’humanité. On peut retrouver ce trait caractéristique chez « le peuple dont on ne peut prononcer le nom ». Cette vision messianique partagée aida sûrement ces derniers à prendre la tête de la révolution bolchévique mais là n’est pas notre sujet…

Depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreux observateurs montrent du doigt le manque de sens des responsabilités de l’OTAN. Faire adhérer à l’organisation des pays frontaliers de la Russie est en effet une lourde provocation qui ne pouvait pas rester éternellement sans conséquence.
Mais on oublie toutefois souvent de souligner un point. Les pays baltes, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, etc… n’ont pas été obligé d’entrer dans l’OTAN par des promesses de richesses ou par un pistolet sur leur tempe. Non. Ce qui les a convaincu fût quelques dizaines (parfois centaines) d’années de voisinage avec l’ogre russe.

La Russie n’a pas d’autres projets politiques que d’être le phare du monde. Depuis 20 ans, la Russie est redevenue une fois de plus un État autocratique truquant ses élections et empoisonnant ses opposants. Poutine possède une âme asiatique. Sa vision du monde l’est tout autant et la Russie est destinée à être autocrate. Grand bien lui fasse. Le soucis étant plus pour ses libres voisins.

Poutine ne possède pas d’idéologie. S’il est devenu le guide des conservateurs européens depuis 15 ans, c’est par provocation envers les libéraux occidentaux qui ont toujours refusé de reconnaître la Russie  comme totalement un des leurs. Poutine peut donc tout naturellement critiquer la décadence de l’Occident (alors que la Russie est un des pays les plus alcooliques, drogués et avorteurs au monde) tout en louant l’islam, le judaïsme et le multiculturalisme de son pays.

Les partis de droites nationales en Europe l’ayant abandonné après son attaque disproportionnée de l’Ukraine, Poutine a décidé de revenir à des registres plus familiers au peuple russe. Ceux de l’URSS qui permettent un travestissement total de la vérité!

Classique

Les barbares soviétiques ayant violé, pillé et massacré l’Europe en 45 sont acclamés comme des héros libérateurs dans les rues de Moscou et les ukrainiens sont montrés du doigt comme étant des nazis (mal suprême, avec les islamistes, contre lesquels on peut utiliser toutes les armes de torture imaginables sans avoir à répondre à personne). L’envoi de milliers de missiles sur toutes les villes d’Ukraine n’est pas une guerre mais « une simple opération spéciale » et la noyade de leur cuirassé n’est pas due à une attaque de missiles mais au mauvais temps… peu importe la vérité.

En parlant de nazis, revenons vite fait sur le fameux bataillon Azov dont la Russie parle du matin au soir. Azov représente environ 3’000 à 4’000 hommes sur les plus de 200’000 que contenait l’armée ukrainienne avant la guerre. Pourtant la Russie a décidé de baser la majorité de sa propagande contre ce bataillon et de reproduire à cette occasion une nouvelle grande bataille civilisationnelle entre l’Europe et l’Asie en leur opposant comme adversaires des guerriers tchétchènes et bouriates pour bien souligner son besoin de combattre tout type de racialisme blanc.

Azov est composé de nationalistes ukrainiens et son drapeau est clairement inspiré de la Waffen SS. Mais le bataillon date de 2014 et l’idéologie du groupe a évolué depuis vers un nationalisme nationale cherchant à construire une grande confédération des peuples slaves débarrassés des Russes et des Occidentaux. Le bataillon a créé son propre parti « le bloc national » qui s’est présenté aux dernières élections ukrainiennes et possède un programme politique où n’est mentionné nul part l’inégalité des races, les juifs ou le pangerslavisme. Un comble pour un parti soi-disant nazi.

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