John Doe

Bienvenue en 2023

Quoi de plus réjouissant que de revenir de vacances pour l’ouverture du Forum économique mondial de Davos?

Le gratin démocratique s’est retrouvé mardi pour le bal de la nouvelle année ouvert par notre nouveau leader suprême Alain Berset. Une intervention majeure a eu lieu, celle de la vieille mégère non élue à la présidence de la commission européenne, Ursula von der Leyen.

Elle a proposé encore plus de collectivisme au sein de l’UE, rien de bien nouveau en somme. Mais elle a surtout beaucoup pleuré sur la volonté de puissance qu’ont la Chine et les États-Unis, à l’inverse de notre continent enfoncé dans un gauchisme incapacitant instrumentalisé par nos meilleurs alliés.

Rts.ch

Pendant son discours à Davos, Ursula von der Leyen a dénoncé des « tentatives agressives » visant à attirer les capacités industrielles de l’Europe, notamment dans le domaine des technologies liées aux énergies propres, « vers la Chine et ailleurs ».

Selon elle, « la Chine encourage ouvertement les entreprises grandes consommatrices d’énergie situées en Europe et ailleurs à délocaliser tout ou partie de leur production sur son territoire, ce qu’elles font avec la promesse d’une énergie bon marché, de faibles coûts de main-d’oeuvre et d’un environnement réglementaire plus accommodant. Dans le même temps, la Chine subventionne massivement son industrie et restreint l’accès à son marché pour les entreprises de l’UE », a-t-elle détaillé.

Si elle s’en est pris tout particulièrement à Pékin, elle a aussi rappelé les « inquiétudes » suscitées en Europe par le grand plan d’investissement pour le climat du président américain Joe Biden (Inflation Reduction Act, IRA), qui prévoit de larges aides pour les entreprises implantées aux Etats-Unis dans le secteur des véhicules électriques ou des énergies renouvelables.

« Lorsque le commerce n’est pas équitable, nos réactions doivent être plus vigoureuses », a défendu Ursula von der Leyen, qui prévient: « Nous n’hésiterons pas à ouvrir des enquêtes si nous estimons que nos marchés (…) sont faussés par de telles subventions ».

Pendant que nos adversaires économiques agissent, nous ouvrirons peut-être des enquêtes. D’ailleurs, où en est l’enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream?

20min.ch

Le Kremlin a assuré vendredi que les Européens seraient «surpris» de savoir la «vérité» sur les explosions à l’origine le mois dernier des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, construits pour acheminer le gaz russe en Europe.

La Russie a exigé à plusieurs reprises d’être intégrée à l’enquête internationale sur ces fuites survenues en plein conflit en Ukraine et sur fond de lutte gazière entre la Russie et l’Union européenne. Le président russe Vladimir Poutine avait estimé le 12 octobre qu’il s’agissait d’un acte de «terrorisme international» profitant aux Etats-Unis, à la Pologne ainsi qu’à l’Ukraine et la diplomatie russe a appelé le président américain Joe Biden à révéler si son pays était responsable de ces explosions. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré vendredi que Moscou travaillait «intensément» à être intégré à l’enquête, qu’il a précédemment accusée d’être «arrangée» pour faire porter la responsabilité à la Russie.

Cette propagande russe diffusée par 20 Minutes me scandalise. Tout ce cinéma n’est qu’une excuse pour blâmer l’Occident. C’est Vladimolf Poutler qui a sciemment fait saboter les gazoducs servant à acheminer son gaz en Europe via l’Allemagne.

20’000 Tsars sous les mers

Il a gaspillé des milliards pour accentuer la pression sur les Européens qui refusent de lui acheter son gaz naturel bon marché au profit du gaz de schiste américain hors de prix. C’est d’une logique implacable qui profite à la stratégie néo-impériale des turco-mongoles sibériens.

«Un travail est mené via les canaux diplomatiques», a-t-il dit aux journalistes. «Mais jusqu’à présent, il se heurte à un mur de réticence à faire ensemble la lumière sur la vérité, qui ne manquera pas d’en surprendre plus d’un dans les pays européens si elle devait être rendue publique», a-t-il ajouté sans fournir d’autres précisions. «Ni les Allemands, ni les Suédois, ni les Danois ne partagent d’informations avec nous», a déploré Dmitri Peskov. Les gazoducs Nord Stream étaient au centre d’une controverse géopolitique avant même le conflit en Ukraine, Kiev et Washington s’opposant à leur construction qui accentue, selon eux, la dépendance européenne au gaz russe.

Ramenons un peu de sérieux dans cette affaire car le niveau d’inversion est stratosphérique. Ce n’est pas la dépendance aux ressources gazières russes, le cœur du soucis, mais l’indépendance européenne vis-à-vis de nos maîtres américains qui génère des hémorroïdes à ces ennemis de la matrice occidentale qu’est l’Europe.

L’on entend dire dans les milieux de droite que les États-Unis ne sont pas des ennemis, mais des adversaires des Européens. Que ce serait le cas car nous partageons une culture et une ascendance génétique commune. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, lorsqu’on organise la destruction de mon infrastructure énergétique avant l’hiver tout en me proposant une alternative outrageusement onéreuse, j’ai tendance à considérer cela comme du racket.

Le boss de l’Occident au centre, son écuyer à droite

Mais ne crachons pas comme cela sur les ennemis du peuple situés à l’extérieur de nos frontières, l’on pourrait nous affubler du qualificatif odieux de tiermondiste.

Rts.ch

En novembre, les compagnies énergétiques suisses ont importé, la nuit, trois térawatt-heures depuis l’Allemagne, l’Autriche ou la France, alors qu’elles ont réexporté près de deux térawatt-heures à destination de l’Italie, selon des chiffres de Swiss Energy-Charts.

Il ne restait donc plus qu’un térawatt-heure en Suisse, alors qu’elles ont dû constituer des réserves obligatoires, dont les coûts sont répercutés sur la facture du client, rappelait dimanche dans le SonntagsBlick.

«Les coûts répercutés sur la facture du client», cela sonne comme un sentiment de déjà-vu, non?

« D’abord, il faut comprendre que ces grands groupes suisses sont tous en mains publiques. On ne peut donc pas partir du principe que ce sont de grands spéculateurs qui profitent de la situation« , commente Stéphane Genoud, professeur en management de l’énergie à la HES-SO Valais, lundi dans La Matinale de la RTS.

Personne ne part de ce principe, c’est un constat simple basé sur une analyse des faits à postériori. Inutile de faire intervenir un prof pour relativiser la douille que nous mettent les groupes énergétiques suisses.

Et d’ajouter: « Les consommations d’énergie sont meilleur marché la nuit et plus chères la journée. Ce serait dommage de faire tourner une turbine hydraulique, alors que les Français ne peuvent pas arrêter leur centrale nucléaire la nuit. La Suisse a toujours acheté du courant la nuit et exporté de la puissance. C’est la force des barrages. »

Ce qui est dommage, c’est d’avoir octroyé une once de confiance à une socialiste pour s’occuper de la stratégie d’approvisionnement énergétique du pays. On aimerait bien quelques centrales nucléaires fonctionnelles de plus.

Certes, il serait possible d’alléger la facture du consommateur par des subventions ou de rétrocéder une partie de ces bénéfices aux clients, mais c’est sans compter les investissements qu’il va falloir potentiellement consentir pour l’hiver prochain où l’électricité pourrait à nouveau faire défaut.

«Certes, peut-être que potentiellement se pourrait-il que!». J’ai mal à ma dialectique. Bref, préparez-vous à payer, le Reset de Schwab n’est pas bon marché.

Bonne année 2023 chers amis, et heureux de vous retrouver!

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