Il y a quelques jours a eu lieu l’élection du Conseil fédéral visant à remplacer les démissionnaires Simonetta Sommaruga (PS) et Ueli Maurer (UDC). Le résultat fut sans appel du côté de l’UDC où l’ancien président du parti Albert Rösti a été élu dès le premier tour. La surprise est venue cette fois des rangs socialistes.
Le parti gauchiste avait présenté deux candidats pour conserver son siège au CF. La Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider et la Bâloise Eva Herzog. Contre toute attente, la majorité bourgeoise du parlement fit élire Elisabeth Baume-Schneider pour ne pas faire d’ombre à ses propres conseillers fédéraux. C’était en effet un secret de polichinelle que la conseillère fédérale PLR Karin Keller-Sutter cherchait à récupérer le département des finances et qu’une ancienne responsable des finances cantonale telle que Eva Herzog risquait de lui piquer la place si elle était élue.
Madame Baume-Schneider fut donc élue par pur calcul politicien et les médias se mirent à chanter ses louanges instantanément.
Le fait de venir d’un petit canton encore jamais représenté au Conseil fédéral et d’être de gauche suffit pour la dépeindre comme une femme du peuple, gentille et aimante à l’inverse du vilain corrompu Rösti.
Albert Rösti a en effet pris l’habitude de manger à tous les râteliers afin d’obtenir des places rémunérées aux conseils d’administration d’environ 15 associations et entreprises. Une habitude chez les politiciens suisses. Malheureusement pour la gauche, parmi ces mandats se trouvait une représentation pour Swissoil ainsi qu’une association d’importateurs de voitures. Malgré les cris scandalisés de celle-là, Rösti obtint le Département des transports et de l’énergie qu’il convoitait. Il expliqua dans la presse vouloir lui aussi la transition énergétique mais chercher en priorité à assurer l’approvisionnement énergétique de la Suisse mis en péril par des décisions suicidaires sur la guerre en Ukraine.
Il n’en fallut pas plus pour que les médias publient des dizaines et des dizaines d’articles représentant Albert Rösti comme un pétrolier libérant sa cargaison en mer.
Cependant, aucune protestation ne fut émise quant à la nomination de la marxiste Baume-Schneider à la tête du Département de justice et police, département qui gère aussi la politique d’immigration dans notre pays. Lorsqu’elle était jeune étudiante à l’université de Neuchâtel, notre nouvelle ministre a en effet milité dans les rangs de la ligue marxiste révolutionnaire. Engagement qu’elle explique ainsi dans un entretien avec le quotidien Le Temps: «Quand on est jeune, il n’est pas interdit d’avoir des rêves et des utopies pour changer la société».
Dommage que cette belle utopie ait causé la mort de millions de personnes à travers le monde…
Nous subissons actuellement une immigration d’une importance encore jamais vue dans notre histoire. Les centres d’accueil fédéraux et cantonaux sont pleins et des milliers d’Africains et d’Asiatiques à la recherche d’une vie meilleure continuent de déferler tous les jours sur notre terre.
Pas sûr que de donner les clés du ministère censé gérer l’immigration à une internationaliste soit la meilleure idée que la «droite» ait prise…