John Doe

Progressisme: les enfants nés par GPA en Ukraine

La RTS nous livre les jérémiades provenant du marché des nourrissons en Ukraine.

Rts.ch

L’Ukraine compte de nombreuses mères porteuses. L’invasion russe du 24 février dernier a tout chamboulé et les parents étrangers peinent à récupérer leur nouveau-né dans ce pays ravagé par la guerre.

La guerre en Ukraine a bousculé le destin de centaines de familles canadiennes, chinoises, américaines ou européennes qui espéraient un enfant né d’une mère porteuse ukrainienne.

La guerre a en effet bousculé les plans familiaux des bourgeois dégénérés désireux de s’offrir un môme par le biais d’une pauvre ukrainienne qui a fait le choix d’être mère porteuse plutôt que d’aller bosser à l’usine.

En tant que destination privilégiée pour la gestation pour autrui (GPA), ce pays est au coeur des préoccupations de ces nombreux futurs parents adoptifs, dont des Suisses. Ces familles adoptives peinent à récupérer leur nouveau-né, alors que certains enfants attendent encore dans des abris de fortune qu’on vienne les chercher.

Il n’a que sept semaines et pourtant, ses yeux ont déjà vu la guerre. Cristiano est né d’une mère porteuse le 15 février dernier à Kiev. Originaires de Suisse, ses parents comptaient rester plus d’un mois dans la capitale ukrainienne pour finaliser la procédure d’adoption. Mais le matin du 24 février, tout bascule.

Je plains ces familles qui galèrent à importer la marchandise qu’ils ont payée d’avance. Entre les tarifs douaniers, la guerre et les contraintes administratives, on imagine sans peine leurs soucis.

« La médecin devait passer pour contrôler le petit à 10h00 », raconte jeudi dans le 19h30 Roland Frey. « Elle nous a envoyé un SMS pour nous dire qu’elle ne pouvait pas venir à cause des routes bloquées. On s’est dit ‘Quoi? Les routes bloquées? ‘ Et là on a vu les nouvelles et on a compris que la guerre avait éclaté. »

Pour préserver leur nourrisson, Roland et Mercedes Frey renoncent à se terrer dans le métro et se confinent dans leur appartement. Dans leur quartier, explosions et tirs résonnent.

« On essayait de se rassurer comme on pouvait en se disant: « Il y a tellement d’immeubles, les bombes ne tomberont pas sur le nôtre’ », relate Mercedes Ferreira-Frey. « Ou alors: ‘heureusement qu’on est dans un quartier tranquille’… alors que ce n’était pas du tout le cas! »

Après cinq jours en zone de guerre, la petite famille parvient à fuir l’Ukraine avec le dernier convoi de l’ambassade suisse. Une histoire qui finit bien, mais qui en cache beaucoup d’autres.

J’ai mal à ma RTS…

A l’étranger, de nombreux futurs parents adoptifs sombrent dans l’angoisse, tandis que sur place les mères porteuses doivent se terrer dans des bunkers en attendant de trouver tant bien que mal une solution pour mettre définitivement à l’abri les nouveau-nés.

La principale agence de GPA en Ukraine organise un de ces bunkers. L’abri souterrain contient une vingtaine de nourrissons qui attendent leurs parents depuis plus d’un mois. Des nurses s’occupent d’eux 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis le début du conflit.

Quel enfer pour ces gosses, quand on sait à quel point les premiers jours de vie sont cruciaux… à peine mis au monde sur la base d’une simple envie d’adultes ne pouvant se résoudre à accepter leur tare génétique, à savoir la stérilité, ils passent d’une mère porteuse à des nourrices dans des bunkers miteux avant d’être transférés à leurs propriétaires, légitimés par des contrats d’achat signés en bonne et due forme.

Selon des estimations, 2500 à 3000 enfants naîtraient chaque année de mères porteuses dans le pays. Et pour cause, l’Ukraine est l’un des rares pays au monde à autoriser la gestation pour autrui commerciale.

Par conséquent, les mères porteuses sont tenues d’accoucher en Ukraine, sous peine de risquer des difficultés juridiques si elles quittent le territoire. Voilà qui constitue un véritable casse-tête pour les différentes agences de GPA après que l’armée russe a commencé à envahir le pays.

C’est tout bonnement scandaleux. Sans doute est-ce la foi orthodoxe de Poutine qui l’a poussé à pourfendre ce commerce satanique en envahissant l’Ukraine possédée par le diable.

En Suisse, le petit Cristiano est désormais en sécurité. Reste le casse-tête administratif: au bénéfice d’un laisser-passer accordé exceptionnellement par la Suisse, il n’a toujours pas d’état civil. Ce sera l’ultime étape d’un long combat.

« On est toujours plus intelligent après coup, mais si c’était à refaire, je le referais. On dit bien que les parents traverseraient l’enfer pour leurs enfants », déclare Mercedes Ferreira-Frey.

Un enfer dont est également sortie la mère porteuse de Cristiano. Elle vient d’arriver en Suisse avec ses deux enfants et reste en contact étroit avec la famille Frey.

À un détail près, ce ne sont pas « leurs enfants » , mais ceux qu’ils ont achetés entre 35’000-50’000 euros la pièce, dépendamment de la formule choisie. Ce secteur lucratif est en plein essor. Après un rapide calcul, le bas de la fourchette est estimé à un chiffre d’affaires annuel de 87.5 millions d’euros.

«Mais c’est un droit, chaque femme est libre de disposer de son corps comme elle l’entend». Ta gueule. Ce n’est que pur égoïsme justifié par un libéralisme devenu fou. Tant que le bien négocié et payé par acomptes est délivré en temps et en heure, la mère porteuse peut bien crever, ça n’a pas la moindre importance.

Navré de finir sur une touche de vulgarité, mais je sature face à une telle déchéance de l’humanité.

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