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Les Européens déclassés traités de populistes par Le Temps

En Suisse romande, c’est par la voix du journal Le Temps que la bourgeoisie cosmopolite exprime ses opinions. Aujourd’hui, nous avons la joie de lire Madeleine von Holzen, rédactrice en chef de ce quotidien appartenant à des philantropes et banquiers privés au travers de la Fondation Aventinus, dont les financements sont étrangement opaques.

La force du dynamisme

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L’Allemagne découvre le visage de ses pauvres. Sur Twitter et dans la rue, à la faveur d’une jeune femme qui a réagi aux critiques concernant les bénéficiaires des aides sociales, des dizaines de personnes racontent la difficulté de leur quotidien avec le hashtag #IchBinArmutsbetroffen («je suis touché par la pauvreté»). La baisse du pouvoir d’achat occupe la plus grande place dans les débats politiques en France depuis plusieurs mois. Le Royaume-Uni fait face aux «grèves de la colère», d’une ampleur sans précédent depuis des décennies. Les services de santé anglais s’inquiètent d’une «crise humanitaire» à venir dans leur propre pays et craignent une forte augmentation des problèmes de santé liés au froid qui saisira un grand nombre de Britanniques dans leurs logements cet hiver. S’ils ne sont pas aidés, certains d’entre eux devront choisir entre se chauffer et manger. Alors que le pays attend avec impatience une nouvelle ère post-Boris Johnson et des solutions, les candidats à sa succession multiplient les joutes oratoires et les dérapages pour séduire leurs électeurs conservateurs sans esquisser la moindre piste réaliste face aux enjeux.

Ce pays, autrefois première puissance mondiale, est devenu un shithole à peine plus évolué que le Pakistan avec des habitants mourant de pneumonie à domicile comme les derniers des clodos. Bien qu’ils n’aient eu de cesse de saborder la politique continentale européenne ces derniers siècles, j’ai de la peine pour eux, vraiment.

Le principal risque politique face à cette crise est bien celui du populisme. Qu’ils soient de droite ou de gauche, les extrêmes fascinent car ils apportent des réponses faciles à une situation qui ne l’est pas. Leurre! Des hommes et femmes politiques de tout bord vont naviguer avec aisance dans cette situation de crise, fabriquant leur beurre avec l’angoisse de leurs électeurs. Dépeindre la nuit, le froid et une «dictature écologiste» en Suisse, comme l’a fait l’UDC ce week-end , est un abus de langage aussi ridicule qu’inutile. Prétendre que la décroissance économique est la solution, comme peuvent l’affirmer certains élus de gauche, n’est pas moins démagogique. Il serait bon de ne pas laisser aux populistes le monopole de l’écoute des angoisses.

Les Anglais auront le luxe de goûter aux joies de l’hypothermie démocratique, qui plus est dans leur propre appartement, et cette grosse bourgeoise n’hésite pas à les insérer dans la case des extrêmes. Rien d’étonnant à son mépris de classe, elle qui est totalement acquise au globalisme et qui voue une admiration aux «génies» de Davos qui font «émerger des solutions concrètes aux défis mondiaux de 2022».

Le rictus du crime

Visiblement, employer le terme «dictature» ennuie beaucoup Madeleine. Il faut la comprendre, c’est en quelque sorte faire preuve d’ingratitude envers ses amis du WEF qui travaillent d’arrache-pied pour faire advenir un modèle de société respectueux de l’environnement, un modèle dans lequel vous ne pourrez plus faire du tourisme d’extrême droite et polluer en prenant l’avion.

Quelques décisions, comme les taxes sur les superprofits des compagnies pétrolières ou leurs rétributions volontaires, montrent que les temps changent. Mais redistribuer, subventionner, financer des solutions innovantes demande de créer des richesses, pour lesquelles il faut des ressources. Face à la pénurie d’énergie programmée, au besoin impératif mais encore trop lent de la transition énergétique et à l’inflation qui explose dans certains pays, il y a urgence. Ce mois d’août n’est que le début de la mise à l’épreuve de nos gouvernements européens, qui seront pris entre leurs révoltes intérieures grandissantes et la guerre en Ukraine, dans laquelle ils sont aujourd’hui tous embarqués, d’une manière ou d’une autre.

Embarqués dans une guerre, c’est exactement cela. Il n’y a que deux puissances qui seraient capables de faire front en Europe, la France et l’Angleterre, et toutes deux étaient nettement opposées à intervenir militairement lors de sondages réalisés fin mars.

Les Français contre à 70%
Les Anglais contre à 72%

Il faudrait d’abord trouver le moyen de nourrir et chauffer la famille de ces potentiels soldats avant de songer à les envoyer mourir pour la cause globaliste. C’est le seul point positif de cette pénurie d’énergie.

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